Un teenmovie Divergent

J'aime bien les teenmovies parce qu'ils me ramènent à ma propre adolescence. Mais ça s'arrête là. 

Dans cette catégorie, il y a les comédies et il y a aussi les dystopies. Un peu d'anticipation, le mieux étant dans un futur oppressant jusqu'à la dictature (ce qui n'est pas sans nous rappeler parfois le monde dans lequel on vit), un parcours initiatique soumis à l'affranchissement de l'autorité, des bons sentiments liés à la découverte nounouille des premiers émois d'adolescents ou du premier tatouage "Oh, trop bien", de l'amour, de la trahison et de la déception et surtout de la baston histoire de montrer que, même si on est une fille, on a quand même des couilles. Par contre, pas un seul bouton. Dommage pour le placement de produit Biactol.

Après HUNGER GAMES plutôt réussi, après la série TWILIGHT, commune, le dernier en date n'est autre que l'adaptation au grand écran du premier roman de la saga de Veronica Roth, DIVERGENT (ou DIVERGENTE en français dans le texte).
La fraude coute des millions d'euros chaque année à la RATP, ce qui ralenti la rénovation des rames

J'étais presque obligé d'aller le voir car j'avais trouvé l'idée du livre intéressante même si plutôt limitée. En même temps, après, une fois que l'on accepte le postulat de base et ses incohérences, alors on peut plonger ou sauter dans le vide les yeux fermés comme notre héroïne Tris.
La ligne du RER A reste toujours aussi chaleureuse
La première remarque que je me suis fait en assistant à la projection c'est "Mais elle est pas légale" lors de la scène de découverte du corps bodybuildé de Number 4 (Theo James). En même temps, elle est ado, mais bon, il suffit qu'elle se barre de chez ses parents pour pratiquement coucher avec numéro 4. C'est presque ça. Ouf, finalement la morale reste sauve... Il ne se passe rien... Quoique... 

Pour certains, ce teenmovie divergent converge vers la nullité. Je ne dirais quand même pas ça. Il y a des films français de 2h20 qui durent deux fois plus longtemps. On élude certains détails ou caractéristiques du roman, notamment chez les dauntless, qui passent pour de gros cons sans cervelles, pour se centrer donc sur notre héroïne, Tris aka Shailene Woodley. Plutôt pas mal son interpretation même si les situations qu'elle endure peuvent prêter à sourire (Que de test à passer...! c'est un peu saoulant à force) et qu'elle souffre de la comparaison avec Jennifer Laurence de HUNGER GAMES. Intéressant également de voir Kate Winslet dans un rôle à contre emploi, en reine des érudits-méchants alors qu'on la retrouvera bientôt à l'affiche de LAST DAYS OF SUMMER.
Vous êtes Jennifer ou Chailene ?

Bref. Si vous voulez de la vraie dystopie, alors préférez peut-être plutôt le roman, ou simplement, replongez-vous dans la source originale, LE MEILLEUR DES MONDES d'Aldous Huxley (1931), voire 1984 de George Orwell (1949) ou encore NOUS AUTRES de Levgueni Ziamatine (1920). On n'a pas fait mieux... 

DIVERGENTE de Neil Burger, avec Shailene Woodley, Theo James, Kate Winslet

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